Testo originale di Marc Porcu (1953 – 2017), poeta e traduttore, tradotto dal francese da Salvatore La Tona
Texte original en français de Marc Porcu (1953 – 2017), poète et traducteur, traduit en italien par Salvatore La Tona.
à Francis Chenot
à Achille Chavée
C’est la course infernale contre le mur du son
Les portes de l’Enfer sont sorties de leurs gongsLes damnés font la quête en patins à roulettes
Ils poussent devant eux des landaus en lambeauxL’enfance est expulsée de la chronologie
Des société-écrans ont vendu sa vertu
Aux salauds virtuels par-dessus les frontièresTous les champs de napalm s’abreuvent de coca
La neige mord les destins au creux de leur déveineLes étoiles chaque automne flétrissent nos mémoires
Elles jaunissent à jamais tous nos signes de croix
et le klan crucifie la voix de Luther KingLes minarets saignent quand s’annonce le soir
Où les prêcheurs se penchent au bout de leurs couteauxLes Snipers ont samplé au balcon des Balkans
Le rap a dérapé dans la paraplégieLa haine s’est déchainée dans l’encéphalographe
Le cathodique sexe fait grimper l’audimatLes poèmes s’impriment bien que moins que les euros
L’espéranto du fric est un nouveau credoEt les lames de fond nous laissent sur les berges
Où les fleuves rougissent du sang de nos semblablesChômage dans les chaumières aux murs paraboliques
Le capital dégraisse ses esclaves à la chaîneLe patrimoine s’affiche en friche industrielle
Le théâtre a pour charge ce vide ornementalOn préfère les missiles aux missives
Et mi-figue mi-raisin on poursuit son cheminFin de siècle est le titre d’un opéra comique
Et les Spice Girls en sont les muses supersoniquesLe poète a pour tâche de sauver quelques mots
Quelques mots qui peut-être sauveront quelques peauxAu mot RACE
Synonyme de séisme mental
Je préfère ESPÈCE à douceur animale
Le sein des femmes aux saintes femmes
Le rêve aborigène aux trafiquants de gènesEt si la régression poétique est une agression
contre l’ordre de ce monde bientôt nouveau
Alors régressons
J’attends comme le disait Rimbaud
« J’attends de devenir un très méchant fou »Patience je vous quitte
Et je vous laisse comme aurait dit Baudelaire
« … Ces beautés de vignettes, produits avariés nés d’un siècle vaurien… »Je vous laisse
Cramer des calories c’est un bel idéal
Une idéologie pour néolibéral.
Un’altra canzone o Per l’ideale
à Francis Chenot
à Achille Chavée
È la corsa infernale contro il muro del suono
Le porte dell’inferno sono uscite dai cardiniI dannati chiedono l’elemosina sui pattini
E spingono davanti a loro carrozzellea brandelliL’infanzia è espulsa dalla cronologia
Società occulte hanno venduto la sua virtù
A delle carogne virtuali oltre le frontiereTutti i campi di napalm si abbeverano di coca
La neve morde i destini alla vena della iatturaLe stelle ogni autunno essiccano le nostre memorie
Ingialliscono per sempre ogni nostro segno di croce
E il Klan crocifigge la voce di Luther KingI minareti sanguinano quando si annuncia la sera
In cui i predicatori si sporgono dalla punta dei loro coltelliI cecchini mixano sui balconi dei Balcani
Il rap è sbandato nella paraplegiaL’odio scatenato è slittato nell’encefalografia
Il sesso catodico fa salire l’audienceSi stampano meno poemi che euro
L’esperanto del denaro è un nuovo credoE l’onda di fondo ci lascia sulla sponda
Dove i fiumi arrossiscono del sangue dei nostri similiDisoccupazione nelle case dai muri parabolici
Il capitale ottimizza i suoi schiavi alla catenaIl patrimonio si affigge nell’effigie delle industrie dismesse
Il teatro si fa carico del vuoto ornamentalePreferiamo i missili alle missive
Et senza essere né carne né pesce ognuno continua sul cammino che conosceFine secolo è il titolo di un’opera comica
E le Spice Girls ne sono le muse supersonicheIl compito del poeta è salvare qualche parola
Qualche parola che forse salverà qualche pelleAlla parola RAZZA
Sinonimo di terremoto mentale
Io preferisco SPECIE di dolcezza animale
Il seno delle donne alle sante donne
Il sogno aborigeno ai trafficanti di geniE se la regressione poetica è un’aggressione
Contro l’ordine di questo mondo presto nuovo
Allora regrediamo
Io aspetto come diceva Rimbaud
“Aspetto di diventare un grande e cattivo pazzo”Pazienza io me ne vado
E vi lascio come avrebbe detto Baudelaire
“…queste bellezze da copertina, prodotti avariati, nati da un secolo cialtone…”Vi lascio
Bruciare calorie è un bell’ideale
Un’ideologia da neo-liberale.